On parle de nous… au Conseil municipal !

Le Conseil municipal du 4 juillet 2023 à revoir en intégralité sur le site de la mairie a été l’occasion de parler (un peu) de la piscine de Saint-André !

Tout d’abord, le club de l’USSA natation a obtenu une subvention exceptionnelle de 10 000 euros pour financer le coût de la location de créneaux à la piscine du lycée Baudelaire de Roubaix pour reloger une partie de ses nageurs privés de piscine.

Mais surtout, une question écrite a été adressée à la toute fin du Conseil concernant l’avenir de la piscine. Nous vous la retranscrivons entièrement ci-dessous. Vous pouvez aussi la réécouter et entendre la réponse de Madame Le Maire en visionnant le replay (à 3h37).

https://www.youtube.com/watch?v=t7xdTHZGh_M

Veuillez trouver ci-dessous une question écrite adressée par les élus d’opposition et de propositions à la mairie 48 heures avant le Conseil municipal. Elle a été lue par Frédérique Brillot en fin de Conseil. La réponse de l’équipe majoritaire n’ouvre pas à débat. 

(sujet) Avenir de notre piscine

« La Métropole européenne de Lille a lancé un appel à manifestations d’intérêt pour la création, l’extension ou la rénovation de piscines : le plan Piscine 2. Lors du Conseil de vendredi dernier, elle a annoncé que l’étude de 5 premiers projets a été retenu. Dont la création d’une nouvelle piscine intercommunale par les Villes de Marquette et de Saint-André. Cette annonce a dû vous satisfaire. « La Métropole européenne de Lille a lancé un appel à manifestations d’intérêt pour la création, l’extension ou la rénovation de piscines : le plan Piscine 2. Lors du Conseil de vendredi dernier, elle a annoncé que l’étude de 5 premiers projets a été retenu. Dont la création d’une nouvelle piscine intercommunale par les Villes de Marquette et de Saint-André. Cette annonce a dû vous satisfaire. 

Mais cette annonce, Mme le maire, a engendré plus de questions et inquiétudes que de satisfaction – à la fois chez vos concitoyens et chez les usagers réguliers de notre piscine municipale d’une douzaine de villes alentours. 

Inquiétudes et insatisfactions, tout comme les explications que vous avez détaillé par courrier adressé à l’association Sauvons la piscine de Saint-André (500 adhérents, 3 000 signataires de la pétition lancée il y a 2 mois). 

Inquiétudes des habitants -Premièrement- sur ce projet de création d’une nouvelle piscine.

Elles sont d’abord liées au lieu d’implantation que vous avez choisi : le futur parc métropolitain de 20 hectares situé à cheval sur les communes de Saint-André et Marquette – d’une part au pont de l’Abbaye, le long de la rue Felix Faure – d’autre part au sud des Grands Moulins de Marquette. Cette friche, héritée du conglomérat d’industries chimiques, baptisée « friche Solvay ». est de loin la plus polluée de l’ex-complexe Ugine Kuhlmann.

Or sur les terrains de cet ancien complexe, d’abord sur le quartier Sainte-Hélène, puis à Quai 22, l’Etat a totalement interdit – en raison du niveau élevé de pollution résiduelle – la création du moindre équipement public. Au-delà, il a interdit la création du moindre équipement associatif ou commercial susceptible d’exposer plusieurs heures d’affilée des jeunes à ces pollutions. A fortiori, sur la friche Solvay, encore plus gravement polluée, nous sommes en droit de douter que la construction d’une nouvelle piscine soit autorisée !

Si toutefois elle l’était, sa construction devrait obéir aux mêmes contraintes que celles imposées aux bâtiments édifiés à Quai 22 : tout aménagement en sous-sol est interdit. Par exemple, tous les parkings ont dû être réalisés en rez-de-chaussée.

Si une piscine pouvait être édifiée, elle serait donc conçue hors-sol, ce qui alourdirait considérablement le coût de sa construction : or, la MEL a prévenu que son plan Piscines 2 ne co-financerait que des projets compris entre 6 et 10 millions d’euros. Or, quel serait le prix de notre équipement ?

Admettons néanmoins que tous les obstacles résultant de votre choix soient franchis et que la construction d’une nouvelle piscine inter-communale soit actée… Reste un sacré problème : la durée de réalisation d’un tel projet. Le ruban d’inauguration ne sera pas coupé, au strict minimum, avant 6 à 8 ans… Que vont faire vos concitoyens, et les usagers des 11 villes alentours, de notre piscine andrésienne jusque 2030 ?

Deuxièmement, quand vous avez fermé notre piscine, Madame le maire, vous aviez annoncé qu’un bassin provisoire pourrait être implanté dès ce printemps. Des solutions, à la fois en termes d’équipements disponibles et de co-financements potentiels, ont été rapidement trouvées : ce projet est manifestement tombé à l’eau ! Pourquoi ?

Troisièmement, vous aviez annoncé en parallèle, Madame le maire, que les études de faisabilité et d’évaluation d’une éventuelle réparation de notre piscine actuelle allaient être promptement menées. Où en sont les études de réhabilitation provisoire ou durable de la piscine actuelle ?

Si une série de diagnostics de l’état de notre équipement a bien été réalisée, nous sommes étonnés de constater que vous n’aviez toujours pas commandé une étude de faisabilité mi-juin. 

De plus, lors des assemblées générales de l’USSA et de Lille Métropole Natations, vous avez lancé : « si ces réparations coûtent un million d’euros – je n’ai pas un million ! »

C’est très étonnant !

D’abord parce que notre piscine fait partie de notre patrimoine municipal. Donc, chaque année, depuis des dizaines d’années, de l’argent a dû être mis de côté en vue de sa rénovation – c’est ce que l’on appelle des ‘amortissements’. Or, si les réparations de notre piscine ont maintes fois été annoncées – elles figuraient encore en tête de votre programme électoral aux dernières municipales- elles n’ont jamais été engagées. Notre municipalité doit donc disposer d’une sacrée cagnotte : les amortissements afférents.

Ensuite, parce que vous savez pertinemment que le budget d’une véritable rénovation de notre piscine dépasse largement un million d’euros. La Métropole européenne de Lille avait mandaté une étude à un cabinet expert : son rapport, rendu l’été dernier, annonçait un budget de 6 millions d’euros pour une rénovation globale et pérenne.

6 millions, c’est plus que 1 million dépensé à perte dans une petite réparation provisoire. Mais c’est 2 fois moins cher que la construction d’une nouvelle piscine intercommunale, c’est 40 fois moins d’impacts sur le plan écologique qu’une construction neuve et c’est réalisable dans un délai relativement très court !

De plus, madame le maire, rien ne vous empêche de modifier votre manifestation d’intérêts pour le plan Piscine 2 de la MEL : car vous omettez systématiquement de le signaler, mais ce plan de la MEL ne prend pas seulement en charge des constructions, mais aussi des rénovations lourdes de piscines. De plus, à partir de l’accord de la MEL, d’autres sources de co-financements seraient ouvertes, notamment de la Région, du Département et des différents organismes de l’Etat.

Vos concitoyens, madame le maire, et plus largement les habitants d’une douzaine de villes alentours, veulent retrouver au plus vite notre piscine : le seul équipement public auquel chacun peut accéder librement, toute l’année, pour une somme modique et sans engagement, et bénéficier des bienfaits sur sa santé et sur le ‘bien vivre ensemble’ qui vous est cher -et qui est plus que jamais d’actualité 

Pourquoi ne pas mobiliser pleinement vos équipes sur la solution d’une rénovation totale et rapide de notre piscine ? « 

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